mercredi 10 décembre 2014

Les îles maltaises : Gozo (2ème partie)

Notre deuxième journée à Gozo a débuté par la visite de la basilique de Ta'pinu, sur la route qu'on connaissait désormais si bien, entre Victoria et Għarb. On pensait ensuite continuer vers le Nord et éventuellement finir un peu sur le côté Est de l'île; un gros programme, qu'on n'a pas réalisé -encore à cause des bus (grrrrrr).

Cependant, comme la première journée, on peut dire qu'on est un peu sorties des sentiers battus, qu'on a marché (quoique beaucoup moins) et qu'on a encore exploré la campagne gozitaine. On se rappellera que Gozo est toute petite; elle peut se faire en 25 minutes d'est en ouest en voiture, ou 3 heures à pied, puisqu'elle ne fait que 15 km de large. 31 000 habitants y sont recensés.


On a débuté par la basilique Ta'Pinu, un haut lieu de pèlerinage; on a passé plus de temps à passer en revue les témoignages et remerciements pour les miracles réalisés (guérisons inattendues, naissances inespérées, etc.) qu'à admirer l'intérieur de la basilique. Celle-ci est cependant très belle, avec un intérieur plus tôt sobre et apaisant. Jean-Paul II et plein d'autres papes y sont allés rencontrer les fidèles.
 

On a mangé à Victoria, un fenkata (ragoût de lapin traditionnel, très tendre) pour moi et une lasagne végé pour ma sœur; on a été ravies toutes les deux de nos plats !


On a ensuite pris un bus pour Marsalforn, et on en est descendues un peu avant; on voulait aller voir une grande statue de Jésus ("Is-Salvatur") qui traînait dans le coin, et finir le trajet à pied pour Marsalforn.


Un petit chemin avec une barrière -qu'on a allègrement franchie- vous conduit au pied de la colline. Celle-ci est ensuite impossible à escalader jusqu'en haut car escarpée avec des roches friables; si ça vous tente de risquer de tomber juste pour le plaisir de toucher les pieds du Christ, vous pouvez. Nous, on a estimé qu'on était allées assez près pour considérer l'excursion réussie.


De toute façon, ce Jésus a une sale tête et il est petit et un peu trapu; on entend dire que c'est une version plus petite que celle de Rio, mais il n'a, à mes yeux, pas la même expression ni les mêmes proportions. En tout cas, c'était une petite marche sympathique; la campagne était belle et les fleurs abondantes, et le trajet pas très long.


On est ensuite rapidement arrivées en vue de Marsalforn, de loin une jolie ville de bord de mer toute blanche.


En fait, j'ai trouvé que c'était une ville d'une tristesse extrême. En la parcourant, on tombe sur une ville quasi-inhabitée, comprenant de trop nombreuses constructions inachevées ou de logements destinés à des vacanciers, mais à vendre. Bref, une ville qui s'est développée trop vite pour le tourisme, ce dernier n'ayant pas embarqué assez rapidement ou ayant déserté trop vite.


En cette première semaine d'avril, l'eau était si fraîche que je n'ai qu'à peine trempé les pieds. On a marché le long du bord de mer en direction de l'Ouest, le but étant d'aller voir d'anciens marais-salants de l'époque romaine. En fait on n'avait strictement aucune idée à quelle distance de la ville ils étaient.



Finalement on est tombées dessus très rapidement. On peut y descendre et marcher à travers sans problème; ce que j'ai appris bien plus tard, c'est qu'il y en a d'autres, plus nombreux, mais plus récents et utilisés en été, un peu plus loin, derrière la presqu'île que vous voyez au centre de la photo, à environ 20 minutes à pied.



Voici une vue de Google Maps qui vous résume tout ça de façon plus visuelle.


On a ensuite voulu prendre un bus pour la baie de Ramla, et comme bien souvent, le suivant était quasiment une heure plus tard. Mon conseil si vous visitez Malte : dès que vous arrivez quelque part, renseignez-vous pour les bus de retour, et arrangez-vous pour allonger ou raccourcir votre visite sur place en fonction de cet horaire de retour. On aurait "perdu" bien moins de temps en faisant ça, quoiqu'on était en vacances et pas réellement pressées; malgré un vent froid, le soleil brillait, on a bronzé et on était quelque part qu'on ne connaissait pas, ce qui est plaisant.


Outre la belle plage de sable fin, le lieu est aussi connu pour la cave de Calypso; il s'agit d'une référence à la nymphe qui garda Ulysse emprisonné durant 7 ans. Cependant, j'avais lu que la cave en elle-même n'avait rien d’extraordinaire, le plus beau à voir étant la vue sur les environs puisque l'entrée est située en hauteur. On y trouve aussi des restes d'une villa romaine.


Comme on ne pouvait pas se baigner, on a ramassé des jolis cailloux et on a profité de la plage le plus longtemps possible (on avait repéré l'horaire de bus cette fois).


On a vu le soleil débuter sa course vers l'horizon, puis on est allées attendre le bus patiemment avec une famille nombreuse allemande.


Et le bus n'est pas passé. Un bus qui devait nous emmener directement à Mġarr ! On a fini par en prendre un autre qui allait à Victoria, de là on a pu rejoindre Mġarr avec un autre bus, traverser en ferry, et retourner à La Valette. Avec une attente à chaque étape (3 bus et 1 ferry...) Quand on est rentrées à l'appart-hôtel, il faisait nuit noire depuis longtemps ! Avec tout ça, on n'a pas eu le temps de visiter les sites néolithiques de Xagħra (quoiqu'en voyant à quelle heure on a quitté Marsalforn, on s'était doutées que ça ne rentrait plus dans notre emploi du temps).

des abeilles se sont installées dans un cactus (Ramla Bay, en attendant le bus)
C'était tout pour Gozo ! Une île qui vaut le détour, sans hésitation. Nos mésaventures avec certains bus ont bien tourné puisqu'on a fait de belles marches et on a quand même visité pas mal d'endroits différents et très plaisants. J'aurais juste aimé que l'eau soit plus chaude et le vent moins fort, mais j'ai aussi aimé faire du tourisme en basse saison afin que le lieux soient plus tranquilles.
À venir : d'autres expéditions sur l'île de Malte...

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