jeudi 21 mars 2013

Des frères et du satay

J'aime la bonne bouffe, et la bouffe thaïe en fait partie, évidemment; j'aime aussi les petits restaurateurs, dynamiques et passionnés. L'été passé, je n'ai pas pris le temps d'aller essayer le kiosque des Satay Brothers au marché Atwater, tenu par deux frères montréalais de père polonais et mère singapourienne. Inspirés par  la cuisine de leur mère, ils en ont fait leur métier. Grâce à leur nouveau resto, je n'ai pas eu à attendre l'été pour me rattraper.


Celui-ci est plutôt petit -attendez-vous à faire la queue, alléché par l'odeur qui se dégage des plats qui passent. On tend le cou pour voir ce qui se passe dans les assiettes des autres, on fait et re-fait son choix en lisant l'ardoise, et on finit par commander presque tout... à commencer par le "satay du jour", ici les brochettes de poulet.


La viande est délicieuse, et la sauce mémorable... un peu épicée, un peu sucrée, et avec beaucoup d'arachides; un équilibre parfait. On en mangerait à la petite cuillère. Viennent ensuite les petits pain à la vapeur au flanc de porc braisé, du même style que ceux mangés chez Momofuku.


Le verdict ? Extra-bon ! Un peu moins que mon souvenir de ceux de Momofuku cependant, dont la viande était plus épaisse et dont ils avaient conservé d'épaisses couches de gras qui étaient incroyablement goûteuses. On a également commandé la salade de papaye verte; coriandre, lime et cacahuètes se marient à la perfection pour constituer un plat frais absolument délicieux.


On a voulu essayer la soupe Laksa Lemak, qui sentait bon la noix de coco dans l'assiette de nos voisins de table... Celle-ci comprend croquettes de poisson, nouilles de riz, coriandre, lait de coco, cari; épicé et doux à la fois (le gras du lait de coco tempère le feu des épices). Malgré le changement d'heure et le fait qu'il fait encore jour dehors, on se sent dans un cocon moelleux et on sirote sa soupe; elle est réconfortante et elle réchauffe, et on se prend à penser qu'on aime l'hiver. Autant de bonheur dans un seul bol, oui c'est possible !


On a également essayé le Mee goreng, qui pour sa part a mis nos papilles en feu. Ce qui ressemble d'abord à un plat de nouilles aux oeufs avec quelques légumes laisse entrevoir, au fur et à mesure des bouchées, des surprises cachées en-dessous : mini-pieuvre, crevettes, encornet, ... Évitez les flocons de chili sous peine de pleurer légèrement.


Pour finir sur une note sucrée, le dessert du jour, appelé khueh salat, était constitué d'un étage de riz collant au lait de coco et d'un étage d'une sorte de flan à base de feuilles de pandan (une plante tropicale utilisée pour la vannerie et la cuisine) et de lait de coco. Un goût léger, du velours sur la langue qui éteint le feu allumé par les nouilles. Une dernière petite touche sucrée -mais pas trop- pour finir un repas qui nous a comblées.


Prix : le repas présenté a coûté 43 $ après taxes. Bref, tout doux pour le portefeuille.

Les toilettes : rouges, très rouges.

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