Marije Vogelzang s'intéresse aux êtres humains; dans son travail, la nourriture est omniprésente, et pourtant, elle est plus ou moins secondaire, en ce qu'elle est seulement là en tant que moyen d'échange entre personnes. De l'art ludique et rassembleur, qui mène à des réflexions intéressantes sur les interactions humaines, entre eux mais aussi avec leur environnement.
Dans son projet "Sharing diner", l'artiste hollandaise a organisé un repas dans une ambiance intime, où la nappe, suspendue dans les airs, est fendue à intervalles réguliers; les participants passant leur tête à travers ces fentes se retrouvent plus connectés : d'abord, ils semblent être ensemble dans un espace plus réduit. De plus, si l'un d'eux fait un mouvement qui tire un peu sur la nappe, les autres le ressentent.
La nourriture elle-même jouait un rôle, dans ce sens que les assiettes ne contenaient pas l'intégralité des plats, mais uniquement les différents éléments. Les personnes devaient donc s'échanger de la nourriture pour que chacun puisse recréer le menu prévu. Devant le succès du premier repas en Hollande, l'expérience a été réitérée à Tokyo, où les participants ont tout autant aimé jouer ainsi ensemble.
Dans "Faked meat", la viande et le poisson sont réinterprétés, en réaction aux substituts qu'on retrouve de plus en plus dans les supermarchés (genre "poulet sans viande" - une appellation qui m'avait épatée -dans le sens négatif du terme- la première fois que j'avais vu cela). Marije Vogelzang joue avec la nourriture, si bien qu'on ne sait plus vraiment ce qu'on regarde...
Un tas d'autres projets me touchent, comme l'atelier de fromage frais ou encore la réflexion sur les possibilités qu'on a lorsqu'on décide d'être "locavore" en ville... Allez faire un tour sur son site, vous ne le regretterez pas.
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